Team Salomon

I’m really excited and happy to announce I’m joining the amazing team at Salomon!
So psyched to have such a great company and great people by my side for all the coming climbs, summits and sweet lines!
Congrats also to my new team mate Kalen Thorien for being a part of the team as well!
Check out the press release here ;)

Matterhorn, the horn of horns

The recent heat wave in the alps made a lot of summits tricky to be climbed. The Matterhorn seemed to be a safe option for a very aesthetic mountain I have never been on top of.
Together with my friend Laurent Soyris we hit the road to Breuil Cervinia with the Lion’s ridge in mind, up and down. Le Lion’s ridge is supposed to be less crowded and less people means less chance to have rock falls. The weather forecast was ok for two days with some possible thunderstorms in the afternoon of the second day.
We left Breuil Cervinia (2050m) in the morning, took the cable car to Plan Maison (2500m) and hiked up to the Carrel hut, filling some water at 3 300m (after this point there is no more water and no water at the hut), meet up with a lot of Ibex and few alpinists already going down.

The really last part before to reach the Carrel hut is more steep and got fixed ropes. We tightened and were impressed by the men who climbed here for the first time 150 years ago.

We got to the hut around 1pm which gave us time to look at the route for the next days, relaxed, eat, drink, have a nap, look at the topo, speak with other alpinists, all this not necessarily in this order. And watching the great view from the sunny deck from Dent d’Hérens, Dent Blanche and the Weisshorn (we can’t see it on this pano)

3:30 am the next morning. It’s time to get up, boil some water, gear up. We started to climb a bit after 4 am, just behind a Swiss party who woke up first. It was only 5 minutes we were out and already a big rock falls happened somewhere. Not close to us at all but it was huge and the noise was terrific. This heat wave definitely made lots of things too dangerous.

Right after the hut you have some steep fixed ropes called the “wake up” rope. After those it got easier but in the dark you can lost yourself. The Swiss went a bit wrong and so we did so we had to back up and find the right way. We chose to climb a diagonal ramp that looks fine. By that time an Italian guide from Breuil Cervinia who knew the route passed us with his client. In one had it was easy because we just had to follow him, in the other hand we had to wait a bit on the steep parts. On an easy terrain they let us pass them very kindly. The rest of the ascent got easy terrain, some down climbing, and again, near the end, some steep part with fixed ropes and even a ladder.
After a bit more of 3 hours of climb we reached up the Italian summit and got welcomed by the sun and a beautiful view. We “crossed the border” to go on the Swiss summit where there was already a lot of people and decided to head down since there was a possible storm coming in the afternoon. Going down can sometimes be more tricky than going up but all went well and faster than we thought. At 2pm we were down in Breuil Cervinia, at the same time that the first drops, happy with this long and great day on an iconic mountain drawn by aesthetic lines.

I could not finished this post without thinking of the incredible performance from Kilian Jornet on this ridge : 2h52mn02s to go up and down from Breuil Cervinia to the summit. This is so unreal and fantastic!

Le Cervin, 4478m, Arête du Lion

Majestueuse Pyramide, le Cervin est une montagne qui attire et donne envie à être grimpée. En ces temps caniculaires où pas mal de courses sont devenues simplement trop dangereuses, le Cervin m’a semblé rester une bonne option et qui plus est je n’y avais jamais été. Problème classique numéro 1 je n’étais pas disponible les deux jours de beau temps annoncés et le reste de la semaine était un peu plus instable. Problème classique numéro 2, trouver une compagne/ un compagnon de cordée avec qui j’ai envie de partager cette montagne qui soit dispo et motivé(e)… Au final c’est l’ami Laurent Soyris qui vient de réussir son proba qui se laisse tenter. Et comme une bonne nouvelle en entraîne une seconde, la météo a un peu évolué et l’on peut espérer un court créneau sur un jour et demi avant de potentiels orages.

Nous prennons la décision de faire le Cervin par l’arête du Lion et de rentrer par le même itinéraire. Moins de monde donc moins de pierres qui partent. Et puis, c’est nettement moins cher que par le Hörnli (15 euros au lieu de 150?). Voilà un plan qui roule, le matos est préparé en deux deux et dès le lendemain nous nous retrouvons dans la montée du refuge Carrel (3825m) partis de Cervinia (2050m) en prennant le téléphérique jusqu’à Plan Maison (2500m). (Oh les petits joueurs!…)

Un petit stop à 3300m pour remplir 3 litres d’eau chacun en espérant que personne n’a trop uriné ni cagué juste au dessus (on peut toujours espérer) et c’est reparti. Nous arrivons rapidement au col du Lion. Après cela devient un peu plus raide et l’on sortira la corde au passage bien vertical (corde fixe et pédales), avec une belle pensée pour les premiers Alpinistes qui ont franchis ce passage. Respect à eux.

Le refuge est juste après ces passages raides (plusieurs cordes fixes) et sur le coup des 13h nous sommes à Carrel après avoir croisé quelques alpinistes qui redescendaient déjà et une vingtaine de bouquetins, fiers, peu sauvages et incroyablement agiles.

Arriver assez tôt à un refuge c’est plutôt agréable. Cela permet d’aller jeter un oeil sur la suite, regarder les topos, discuter avec les autres alpinistes, faire la sieste, manger un bout et boire un bon Yogi Tea, pas forcément dans cet ordre. Et d’autres choses aussi. Comme profiter de la vue de la terrasse Carrel, sur la Dent d’Hérens, Dent Blanche et le Weisshorn (qu’on ne voit pas sur ce pano)

Ou se laisser intriguer par un hélicoptère à la recherche d’une cordée disparue :(

Et puis c’est le rituel de faire chauffer l’eau, manger tôt, profiter encore du soleil devant le refuge tout en rencontrant de nouvelles personnes. Et puis ne pas hésiter à aller se coucher tôt. Mais comme souvent en refuge, les nuits ne sont pas des plus calmes. La cabane Carrel c’est une cuisine et une grande piece avec 40 couchages, autant dire que quand il y en a un qui se lève tout le monde en profite. Le guide italien avec qui nous avons bien sympathisé et qui dort à côté de Laurent a dû réver d’éboulement de la voie, il hurle et se réveille en sursaut et nous de même. Pfff il n’est que minuit.. Finalement, deux alpinistes Suisses se lèvent et Laurent me réveille aussi. Il est 3h30 presque notre horaire de réveil. On essaye de se faire discrets… Chauffer l’eau, s’équiper, mettre la frontale sur les casques, manger et boire même si ça a du mal à passer… Et puis on part enfin, contents, sous un ciel étoilé. A peine nous avons fait 10m qu’un gros éboulement résonne autour de nous. Vraiment? à 4h du mat? Brrrr…. ce sera bien une de nos dernières courses s’il continue à faire chaud comme cela…

Les cordes de l’Eveil passées, un peu de montée traversée facile et là les Suisses partis devant semblent hésiter. Du coup on regarde au-dessus de nous, on va voir, on revient… hum… peut-on vraiment se perdre sur une montagne si parcourue? La réponse est oui. Laurent opte pour une rampe oblique tandis que les Suisses reviennent sur leurs pas. Ca grimpe un poil et du coup nous nous faisons doubler par un guide de Cervinia qui arrive par la gauche. Il ne s’est pas trompé lui et il doit sourire intérieurement ;) La suite s’enchaine tranquille, le cheminement est évident avec pas mal de spits, encore des cordes et des échelles sous le sommet. Tout est super sec et nous n’avons pas eu à sortir les crampons (les miens étaient restés au refuge). En un peu plus de trois heures nous sommes au sommet Italien accueillis par le soleil et par une vue magnifique sur des montagnes qui ne me sont pas familières. Il y a déjà beaucoup de monde côté Suisse. Nous traversons la frontière pour aller dire bonjour à nos voisins et après quelques photos nous reprenons le chemin de la descente que nous nous attendons à trouver longue et fastidieuse. L’orage est prévu pour la fin de journée, alors autant être en bas au plus vite. A 14h nous serons à Breuil Cervinia, en même temps que les premières gouttes, contents de cette belle journée sur une montagne historique aux lignes esthétiques.

Je ne pourrai pas terminer ce post sans rappeler l’incroyable performance de Kilian Jornet sur cette arête : 2h52mn02s pour un Aller-Retour de Breuil Cervinia au sommet. Ca parait tellement sur réaliste ;) !

Täschhorn, South Ridge

PHOTOS CREDIT : NILS NIELSEN AND LIV SANSOZ

The Täschhorn (4491m) by the South Ridge is nothing hard nor technical. It’s a nice summit in an area I don’t know that well above Saas Fee. So when Nils mentioned it, I was psyched for a visit. It’s always interesting to visit new mountains visit new ranges of mountains, to climb new summits and to embrace new views of other mountains. Regardless if they are easy or hard, well known or forgotten mountains. Above all, the journeys, the adventures take all their value because of the people you are sharing them with. And a day or two in the Mountains with Nils is priceless ;)

I was just got back from 6 days climbing ridges in les Ecrins (see the project Sommets pour le Climat / Summits for the Climate) with a heavy bag pack and packing for a two days trip with no bivy gear (except a stove and some Lyo Food) was a big contrast. It already had the taste of a fun and light ascent :)

The Journey started in Saas Fee where we took the Metro Alpin up to 3500m. It was 10am, we were right in the heating wave and the snow was already all soft and watery with no good track. We never saw that and it was not a great sign. Anyway the goal of the day was to traverse a few kilometers of ridges to reach the perched Mischabeljochbiwak at 3847m. We hiked up the wet snow until we met the rock of the Feekopf ridge and scrambled to the top of it at 3888m. From there we had to go down (oh no!) traverse the flat glacier (Alphubeljoch) and reached up the Alphubel summit at 4206m. And then again flat and down on the North ridge of the Mischabeljoch where the Mischabeljochbiwak stands up. Almost four hours of effort to gain 347m of altitude. But a few kilometers of ridges, involving gaining and loosing altitude.

Below is a map to give an idea of the terrain. The red square is the Metro Alpin from where we left.

The small and cosy Mischabeljochbiwak, perched on its ridge. I have to say that was a four star bivy, quite clean, with everything you need in it. I loved it and I could have stay a week there ;)

Inside the bivy : Cosy, warm and welcoming. Not to forget the kitchen with the view ;)

A view that was capturing a lot of my attention…

On the Majestic Matterhorn ;) Not Bad!

We were alone at the bivy, which was perfect to relax, read and have a nap. The next day was going to be a long day. A day that we started early like most alpine starts, around 4:30am. The temperature was warm, there was a good track thanks to people from the days before. We did not have to put our crampons before the last big field of snow which make the ascent easier and faster. The wind and some colder temps caught us before the summit and we did not stay long on it before to go down again. The conditions all the way up to the ridge were dry which made everything easier and faster. In less than five hours we were down to the bivy again. We knew the way back to Saas Fee was going to be long and the snow was going to get warm and rotten so there was no time to loose. Up the ridge, down the Alphubel, up the Feekopf, down to Saas Fee.

This is just another story of climbing a Mountain. Nothing extrem, nothing bad ass, just two people powered by their legs and their passion. Just another summit and lots of happiness. As I often say, Mountains are awesome and I enjoy sharing moments up there ;)

Sommet(s) pour le Climat_2

Tout a commencé en début d’année par une mise en contact avec Vincent Legrand, le directeur de l’institut des NégaWatt par mon bon ami Pascal Lenormand, ex Salomon, ex Mammut et qui a développé sa propre boite Incub. Les Négawatt, tiens, je connais… Je crois bien même avoir lu deux ouvrages de chez eux, offerts par mon frère, personnellement et professionnellement impliqué dans la transition énergétique via son bureau d’étude The Black Sheep Energy.

Ok ok c’est bien joli tous ces noms mais revenons-en à nos moutons justement… Vincent me présente donc l’ensemble du projet et m’explique les fondements de leur démarche. “Leur”, parce qu’il y a derrière ce projet toute une équipe :  Vincent Legrand, Pascal Ferren (ils formeront la cordée Vinscal lors de la traversée des Ecrins), François-Xavier Cierco, Lara et Serge Mang-Joubert, Emilie Gully, Julie Servien, Adrien Rodriguez, Félicien Poncelet, Bruno Cédat pour ne citer que les principaux. Vincent me rappelle des choses que je sais déjà et m’en apprend d’autres avec des mots simples, une voie claire et posée. Le sujet des bouleversements climatiques n’est pas nouveau pour moi. Mais tant que je prenais 30 avions par an (ça c’état avant…) et que je roulais un nombre de km bien supérieur à la moyenne nationale (ça aussi c’était avant…) je ne pouvais pas de l’autre côté m’investir légitimement dans des actions en faveur du climat. Bref, nous sommes en 2015, j’habite au pied des montagnes où je peux faire 90% des mes activités sans avoir à me déplacer. Ma pratique a changé, mes priorités aussi et le fait est que je me sens de plus en plus concernée par l’espèce de bombe climatique qui ne va pas tarder à exploser.

Du 30 Novembre au 11 Décembre 2015 se tiendra à Paris la COP21. Et c’est dans ce contexte favorable pour parler des bouleversements climatiques que le projet “Sommet(s) pour le climat” a vu le jour : d’une part les alpinistes sont les premiers témoins de ces changements climatiques et d’autre part les valeurs que l’on retrouve en montagne telles que l’engagement, la solidarité, la prise de décision, le courage, etc… sont justement les valeurs qui manquent en France pour se lancer dans une vraie dynamique de transition énergétique. Au lieu de cela, nous nous heurtons à de l’inaction, des carcans et des peurs. Face à cet immobilisme, “Sommet(s) pour le climat” a pour objectif d’interpeller nos décideurs et de mobiliser nos concitoyens sur la question des enjeux climatiques.

L’une des actions visible de “Sommets pour le Climat” est une traversée des Ecrins de 21 jours pour Vincent et Pascal accompagnés sur certaines sections par d’autres alpinistes tels que François Labande, Seb Ibanez, Cédric Dentant et moi-même.
J’ai donc eu le plaisir de partager la première semaine avec Vincent Legrand et Pascal Ferren, faisant cordée avec le grand guide Seb Ibanez puis le botaniste alpiniste Cedric Dentant. Une semaine magnifique sur les arêtes de la Meije puis celles de la Grande Ruine au tout début de la période caniculaire de cet été 2015. Une semaine avec de belles rencontres, une grande énergie, de l’engagement et surtout beaucoup de courage et de conviction. Car du courage et de la conviction il en faut pour se lancer dans 21 jours d’alpinisme en Oisans lorsque l’on est ingénieur et que l’on passe une grosse partie de son temps assis, que ce soit en réunions, derrière un ordinateur ou encore dans les transports en communs. Il y a là de quoi forcer l’admiration!

Petit retour en arrière…
Dimanche 28 juin : toute l’équipe de “Sommets pour le Climat”, et nous sommes nombreux, se retrouve à la Bérard, village rejoint en auto stop, bus et avec deux voitures remplies de matériel autant que de personnes. L’heure à l’organisation des sacs et pour Vincent et Pascal à l’organisation de leurs trois prochaines semaines. Ils ont prévu la plupart du matériel en double, en cas de casse durant ces 21 jours. Un espace de stockage nous est gentiment alloué au Chalet CAF de la Bérarde. Un bon repas et une nuit à la belle étoile viennent terminer ce dimanche de juin.
Lundi 29 Juin : le départ est lent, inertie de groupe oblige et puis tout le monde n’a pas encore trouvé ses repaires. Emily et Adrien, photographes passionnés se joignent à nous ainsi que Nicolas Hairon pour faire quelques images. Il fait beau, il fait chaud et la montée au refuge du Promontoire se fait tranquillement, au rythme des arrêts et des discussions. Nathalie et Frédi Meignant, accompagné par l’un de leur enfants nous doublent à la montée. Fredi n’est autre que le Président de la Mountain Wilderness. Ils sont contents et enthousiastes que le volet de la traversée des Ecrins voit enfin le jour.

Mardi 30 : ça attaque vite et fort avec Seb Ibanez qui donne le ton alors que le jour n’est pas encore levé. Il court comme un cabri sur ce rocher et je m’efforce de tenir le rythme. Nous sommes un peu lourds puisque nous avons pris du matériel pour bivouaquer et cela se sent. Mais finalement nous atteignons le Grand Pic de la Meije, attendons notre cordée Vinscal tout en faisant une bonne soupe. Ca ressemble un peu au repos du guerrier avant l’assaut suivant.

Du Grand Pic on traverse au Doigt de Dieu et de là nous avons deux options. Soit continuer par les arêtes jusqu’à la Meije Orientale, soit descendre en direction du refuge de l’Aigle pour remonter à la Meije Orientale. La cordée Vinscal prend l’option neige descente et remontée au Pic Oriental et la cordée Sebliv décide de continuer par les arêtes. Dès les premiers mètres j’ai presque commencé à regretter… C’est pas compliqué, il n’y avait pas un rocher qui tenait. Un pied de posé et c’est une cascade de pierres et de blocs qui s’écroulent… Bon au moins on aura un peu purgé pour les autres et puis rester sur le fil de l’arête avait un petit côté symbolique sympa malgré tout.

Mercredi 1er Juillet : il nous reste encore un gros morceau : Meije Orientale, Pavé puis Gaspard. On voit le Gaspard qui me parait loin, raide et un peu impressionnant. Mais l’heure n’est pas tant à se poser des questions qu’à avancer. Une première courte arrête de neige nous mène au rocher. De là commence une désescalade avant de réellement commencer la montée au Pavé. Le rocher sera d’ailleurs très bon avec quelques jolis passages d’escalade, surtout vers la fin, sous le sommet du Pavé. Premier sommet de la journée, rituel de la soupe histoire de s’hydrater puis c’est la redescente de l’autre côté pour aller chercher l’arête qui nous mènera au sommet du pic Gaspard. Encore une descente en rochers roulants branlants mais ce ne sera rien comparé à la descente du Pic Gaspard! Heureusement que je n’avais pas idée, sinon je n’y serai peut être pas allée.
La liaison Pavé-Gaspard n’est pas des plus évidentes mais Seb à l’expérience du terrain et mène nos deux cordées à l’attaque du Gaspard. Un Gaspard qui dans ce sens se laisse bien monter, avec un beau passage dans une cheminée raide suivit d’une traversée physique avec pas trop de pieds. Puis on se retrouve à l’horizontale sur le haut de l’arête jusqu’au sommet du Gaspard. Deuxième rituel de la soupe au sommet de la journée. Re lecture des topos pour la descente. Et c’est parti pour une descente un peu tendue avec des frigos suspendus en plus de tous les parpins. On ne s’en sortira pas trop mal avec seulement une tonche sur chaque corde. Un dernier rappel nous amène en dessous de la rimaye du glacier Claire et c’est presque une libération. La neige se descend facilement et un dernier petit rappel nous permet de prendre pied sur la moraine bientôt tapissée d’herbe. Hum, que le bivouac va être bon!

Jeudi 2 Juillet :
Nous poursuivons la descente pour rejoindre le vallon sauvage du plan de l’Alpe, véritable oasis de verdure et d’eau tumultueuse. Seb nous emmène à une source qui finit dans une belle gouille et nous pouvons nous tremper et nous désaler après 4 jours de marche à transpirer. Et ça, ça fait du bien…
Seb s’en va par le chemin du bas pour rejoindre Villar d’Arêne puis la Grave d’où il rentrera en Savoie en auto stop et train, tandis que Vincent, Pascal et moi prenons le chemin du haut et rejoignons le refuge d‘Adèle Planchard. La remontée est un peu longuette mais reste sympathique et nous sommes protégés du soleil par un beau cumulus ce qui rend cette approche moins pénible.
Là-haut nous sommes chaleureusement accueillis par Noémie et Aurélien, les deux gardiens. Le temps de tout faire sécher et de réorganiser les sacs et c’est déjà l’heure du repas, encore une fois délicieux! Entre temps nous avons appris que Cédric Dentant, botaniste au Parc National des Ecrins et que nous ne connaissons que par email nous rejoindra dans la nuit pour grimper avec nous l’arête Sud Est de la pointe Brevoort. En voilà une surprise! Car “Sommets pour le Climat” c’est aussi cela, des rencontres avec des personnes passionnées venues d’horizons différents qui manifestent leur intérêt et soutien au projet!

Vendredi 3 Juillet : L’arête Sud Est de la pointe Brevoort n’a rien de très difficile mais son accès est déjà limite en ce début juillet à cause de la canicule. Le couloir qui mène au col de la casse déserte d’où part l’arête est en terre et prend le soleil tôt le matin. C’est pas terrible. On fait de notre mieux pour éviter d’être dans le couloir qui parpine en prenant à droite, au maximum sur le rocher. Le couloir d’accès sera au final le crux de la journée. La suite alterne avec quelques très beaux passages d’escalade et des passages moins raides de petites montées et petites désescalade. Premier sommet de la journée et une fois n’est pas coutume, ce sera le seul. Le pic Maître ressemble vraiment trop a un éboulis de caillou et aucun de nous n’a plus envie d’y aller. Ce sera retour au refuge, repos, discussions et interviews avec Cédric, Noémie et Aurélien. Et puis il nous faut organiser la suite de la traversée, remettre le matériel de bivouac dans les sacs et se renseigner sur le glacier pour rentrer à la Bérarde.

Samedi 4 Juillet : retour à la Bérarde par le col de la casse déserte. Cette fois on le connais de la veille et nous sommes bien plus rapides donc moins longtemps exposés. En revanche le glacier de l’autre côté a vraiment un sale gueule et nous prenons un peu de temps pour étudier le cheminement qui nous semble le moins dangereux. Finalement ce sera une descente dans une partie un petit peu raide et glacée mais excepte de grosses crevasses ou de séracs bien penchés qui nous de permettra de continuer sans embûches jusqu’à la Bérarde.
Pour moi c’est la fin d’une belle Odyssée. Je dois rentrer à Chamonix. Je sais déjà que Vincent et Pascal vont me manquer même si je suivrai la suite de leur traversée et que nous nous enverrons des nouvelles par sms. Inévitablement la question de la suite se pose même si déjà d’autres actions sont prévues jusqu’à la COP21. Un premier dé a été lancé avec cette traversée, d’autres suivront.

La traversée s’achèvera ce dimanche 19 Juillet pour Vincent et Pascal. Mais vous pouvez toujours faire partie du projet qui se décompose en de nombreuses actions :
La signature par le plus grand nombre de la missive climatique aux décideurs. Si ce n’est pas déjà fait je vous encourage à prendre 5min en cliquant ici.
Le Summeeting, ascensions simultanée dans différents pays le week-end du 18 et 19 Juillet. Pour s’inscrire, contactez François-Xavier Cierco de Sommets pour le Climat : fx.cierco@gmail.com
La collecte de témoignages sur l’évolution du climat et la haute montagne. Le port du signe distinctif (demandez vos autocollants à contact@sommetspourleclimat.org).
La participation au concours photos qui donnera lieu à une exposition. La possibilité de dédier vos sommets au climat.
Un soutien financier pour réaliser le documentaire qui sera diffusé avant la COP21 et bien entendu le partage du message
J’espère qu’après ces explications, vous avez envie de nous rejoindre. Car la Transition Energétique, c’est une opportunité!!

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